Turkménistan. Une élection sur fond de droits humains piétinés

Alors que les citoyens du Turkménistan s’apprêtent à voter dans le cadre de la troisième élection présidentielle depuis 1991, Amnesty International demeure vivement préoccupée par le refus persistant d’autoriser la venue d’observateurs indépendants chargés de veiller au respect des droits humains dans le pays. De graves atteintes aux droits humains telles que la torture et les mauvais traitements continuent d’être perpétrées dans les centres de détention et de sévères restrictions pèsent sur la liberté de mouvement et d’expression, le militantisme politique, la liberté de religion et nombre d’autres droits fondamentaux. « Le Turkménistan reste, par choix, fermé à toute surveillance internationale. Aucune organisation internationale indépendante n’a été autorisée à se rendre dans le pays pour y mener des missions de recherche ou de surveillance. Dans un tel climat, les voix dissidentes sont réduites au silence et les citoyens privés de leur droit à la liberté d’expression », a déclaré John Dalhuisen, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale. Gourbangouly Berdymoukhammedov assume la présidence depuis que le dernier président à vie du pays est mort en exercice en décembre 2006. Saparmourad Niazov avait remporté la première élection en 1992 avec 99,5 % des voix. En février 2007, Gourbangouly Berdymoukhammedov, qui était à l’époque président par intérim, a quant à lui obtenu 89 % des voix. Aujourd’hui, il brigue la présidence aux côtés de sept autres candidats. Pour en savoir plus sur les préoccupations d’Amnesty International concernant les atteintes aux droits humains au Turkménistan, veuillez consulter les documents suivants : Key human rights challenges facing Turkmenistan (EUR 61/002/2012) Action urgente concernant Geldy Kiarizov (EUR 61/001/2012) Pour organiser un entretien, veuillez entrer en contact avec : Lydia Aroyo, attachée de presse à Amnesty International au +44 (0) 20 7413 5599 ; +44 (0) 7771 796 350 ou [email protected].