Les Nations unies votent en faveur d’une résolution visant à mettre fin aux exécutions

Amnesty International a exhorté mardi 21 décembre tous les États qui maintiennent la peine de mort à instaurer immédiatement un moratoire sur les exécutions, à titre de première étape vers l’abolition de ce châtiment. Cet appel intervient après que l’Assemblée générale des Nations unies a souscrit le 21 décembre à une résolution appelant à un moratoire sur le recours à la peine capitale – la troisième depuis 2007.La résolution a été approuvée en séance plénière de l’Assemblée générale à New York. On a enregistré 109 voix pour, 41 voix contre et 35 abstentions. Le nombre d’États membres ayant voté pour a augmenté par rapport à la précédente résolution adoptée en 2008, et le nombre de voix contre a sensiblement baissé, ce qui confirme la tendance mondiale en faveur de l’abolition de la peine capitale. « Une fois encore, l’Assemblée générale de l’ONU a fait clairement savoir que les homicides prémédités commis par les États doivent cesser, a indiqué José Luis Díaz, représentant d’Amnesty International auprès de l’ONU à New York. « Les pays, minoritaires, qui continuent à recourir à la peine de mort doivent immédiatement mettre en place un moratoire sur les exécutions, à titre de première étape vers l’abolition de cette négation absolue des droits humains. » Lorsque les Nations unies ont été créées, en 1945, huit pays seulement avaient aboli la peine capitale pour tous les crimes. Aujourd’hui, 136 des 192 États membres de l’ONU l’ont abolie en droit ou dans la pratique. Le Bhoutan, la République de Kiribati, les Maldives, la Mongolie et le Togo ont modifié leur vote par rapport à 2008 pour se prononcer en faveur du moratoire. Autre signe d’évolution, les Comores, le Nigeria, les Salomon et la Thaïlande, qui avaient voté contre le moratoire en 2008, se sont aujourd’hui abstenus. « Ces changements positifs dénotent une évolution encourageante vers l’abolition de la peine de mort partout dans le monde. Nous espérons que ces États adopteront dès que possible des textes législatifs en vue de supprimer la peine capitale », a conclu José Luis Díaz.L’Assemblée générale de l’ONU débattra à nouveau de cette question fin 2012.