Condamnation injuste d’un avocat et défenseur syrien des droits humains

Le 4 juillet, Amnesty International a dénoncé la condamnation à trois ans de prison d’un avocat et défenseur chevronné des droits humains, le Syrien Haytham al Maleh, qui est âgé de 78 ans. « N’ayant fait qu’exprimer de manière pacifique son opinion sur la situation politique et des droits humains en Syrie, Haytham al Maleh n’aurait jamais dû être jugé, et encore moins envoyé derrière les barreaux à l’âge de 78 ans », a déclaré Philip Luther, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. « Amnesty International le considère comme un prisonnier d’opinion et nous allons redoubler d’ardeur pour demander sa libération immédiate et sans condition. » Haytham al Maleh a été condamné à une peine de prison pour « diffusion, sur le territoire syrien, de fausses informations susceptibles de porter atteinte au moral du pays » et « atteinte aux sentiments nationalistes », chefs d’accusation fréquemment invoqués par les autorités syriennes pour poursuivre et emprisonner des opposants pacifiques et des militants défendant les droits humains. Ces accusations ont fait suite à un entretien que cet avocat a accordé à une chaîne télévisée en septembre 2009, dans laquelle il a critiqué l’absence de démocratie, les pouvoirs excessifs accordés aux forces de sécurité et la corruption d’État en Syrie, et à ses écrits publiés dénonçant des atteintes aux droits humains.