Le conflit en Syrie s’est poursuivi, malgré une certaine accalmie des hostilités, tandis que la situation économique et sociale se détériorait. Les différentes parties au conflit ont continué de commettre, en toute impunité, des atteintes flagrantes aux droits humains, des violations graves du droit international humanitaire et des crimes de droit international, notamment des crimes de guerre. Les forces gouvernementales et les groupes armés d’opposition, ainsi que leurs alliés respectifs, ont mené dans le nord du pays des attaques illégales contre des populations et des infrastructures civiles, dont des stations de pompage d’eau et des camps de personnes déplacées, sous la forme de bombardements aériens et de tirs d’artillerie. Les autorités gouvernementales, l’Armée nationale syrienne (ANS) et l’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est (Administration autonome) ont soumis des civil·e·s à des détentions arbitraires, des enlèvements et des disparitions forcées. Le président Bachar el Assad a promulgué la première loi syrienne de lutte contre la torture, qui ne remédiait pas au problème de l’impunité et ne garantissait pas de réparations aux victimes ni à leurs familles. Il a également signé une nouvelle loi de lutte contre la cybercriminalité, qui érigeait en infraction la critique en ligne des autorités ou de la Constitution. Le groupe armé d’opposition Hayat Tahrir al Cham et l’Administration autonome ont continué de restreindre la liberté d’expression et de réunion. Cette année encore, le gouvernement a privé de leurs droits économiques et sociaux les habitant·e·s du nord-ouest de la Syrie ainsi que les personnes déplacées dans cette partie du pays, notamment en faisant obstacle à l’acheminement de l’aide aux personnes déplacées du camp de Rukban, près de la frontière jordanienne.
Lire la suiteMaintient la peine de mort dans la loi
عنوان: 114 شارع القاهرة، بناية مسابكي-سرحال، قسم أ، الطابق السابع، الحمرا، بيروت لبنان
+961 1 748751