États-Unis. Amnesty International se prépare à surveiller et exposer les violations des droits lors des manifestations en cette période électorale

Amnesty International est vivement préoccupée par la situation des droits humains aux États-Unis et continuera de surveiller de près et de dénoncer les violations des droits humains en marge des contestations et des manifestations pendant et après l’élection du 3 novembre, a-t-elle annoncé le 28 octobre 2020.

« Le monde a le regard tourné vers les États-Unis et nous, à Amnesty International, nous tenons prêts à recenser et dénoncer les violations des droits à la liberté d’expression et de réunion tout au long de la période électorale. La large disponibilité des armes à feu, ainsi que les incitations à la violence et les encouragements adressés aux partisans de la suprématie blanche – et ce dans les hautes sphères du pouvoir et par des personnes élues pour servir le peuple – placent le pays dans une situation dangereusement propice aux troubles civils et politiques, a déclaré Bob Goodfellow, directeur exécutif par intérim d’Amnesty International États-Unis.

« Les autorités américaines doivent veiller à ce que personne ne soit soumis à une forme quelconque d’intimidation armée lors du scrutin et doivent garantir la liberté d’expression et de réunion pacifique, quel que soit le résultat de l’élection. Cela suppose de prévenir les violences policières et la violence armée et de protéger toutes les personnes contre le racisme et la discrimination. »

Amnesty International dispose de chercheurs·euses en temps de crise prêts à se déployer rapidement en cas de graves atteintes aux droits humains dans le contexte des manifestations et suivra activement les réseaux sociaux et les plateformes en ligne afin de recenser et de vérifier de telles atteintes. Les médias peuvent s’attendre à recevoir des mises à jour et des analyses régulières d’Amnesty International sur ces violations au fur et à mesure qu’elles se produisent.

Le monde a le regard tourné vers les États-Unis et nous, à Amnesty International, nous tenons prêts à recenser et dénoncer les violations des droits à la liberté d’expression et de réunion tout au long de la période électorale.

Bob Goodfellow, directeur exécutif par intérim d'Amnesty International États-Unis

Cette initiative s’inscrit dans le sillage du travail d’Amnesty International tout au long de l’année 2020 consistant à mener des recherches, mettre en évidence et faire campagne au niveau mondial contre le recours à une force excessive par la police aux États-Unis – notamment l’usage discriminatoire de la force meurtrière contre les Noir·e·s et l’usage de la force injustifiée ou excessive contre les manifestant·e·s pacifiques.

Dans son travail de recherche publié récemment, Amnesty International notait également que la police aux États-Unis ne garantit pas la liberté de se réunir pacifiquement et ne protège pas les participant·e·s contre des troubles imputables à des acteurs extérieurs, notamment les confrontations violentes entre manifestants et contre-manifestants. Elle a déclaré craindre que ces pratiques impliquant des atteintes aux droits humains ne soient exacerbées par les tensions qui continuent de croître en cette période électorale.

Amnesty International ne prend pas position pour ou contre une idéologie, un parti, un·e candidat·e ou un·e représentant·e politiques. Son unique objectif est de promouvoir et de défendre la liberté, l’égalité, la justice, la dignité et les droits humains dans le monde entier.