Ce mardi 15 septembre, une juridiction d’appel siégeant à Alger a condamné le journaliste Khaled Drareni à deux années d’emprisonnement pour avoir couvert les manifestations du mouvement de protestation du Hirak. Lors de ce même simulacre de procès, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont tous deux été condamnés à une peine d’un an de prison, dont huit mois avec sursis. Ces deux militants ont été remis en liberté, ayant déjà purgé leur peine. Le 10 août, Khaled Drareni avait été condamné à trois années d’emprisonnement en première instance.
En réaction à ce verdict, Amna Guellali, directrice régionale adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International, a déclaré :
La peine d’emprisonnement prononcée ce jour contre le journaliste de renom Khaled Drareni s’apparente à une parodie de justice dans un pays censé se transformer et connaître un changement politique dans le sillage des manifestations de masse.
Amna Guellali, directrice régionale adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International
« La peine d’emprisonnement prononcée ce jour contre le journaliste de renom Khaled Drareni s’apparente à une parodie de justice dans un pays censé se transformer et connaître un changement politique dans le sillage des manifestations de masse. Ces lourdes sanctions témoignent de la répression plus large des libertés sur le territoire et viennent confirmer une pratique inquiétante consistant à engager des poursuites contre les journalistes et les militant·e·s qui ont réclamé davantage de démocratie et le respect de l’état de droit en Algérie.
Les autorités algériennes doivent relâcher immédiatement et sans condition Khaled Drareni, ainsi que toutes les autres personnes détenues pour avoir osé faire état des violences policières et des arrestations arbitraires pendant les manifestations.
Amna Guellali, Amnesty International
« Les autorités algériennes doivent relâcher immédiatement et sans condition Khaled Drareni, ainsi que toutes les autres personnes détenues pour avoir osé faire état des violences policières et des arrestations arbitraires pendant les manifestations. Il est essentiel pour l’avenir des droits humains en Algérie qu’elles soient libérées. »