Corée du Sud. Le Parlement doit rejeter une proposition d’amendement hostile aux LGBTI

En réaction à une proposition d’amendement au projet de loi sur la Commission nationale des droits humains en Corée du Sud, Suki Chung, chargée de campagne sur les droits des LGBTI pour la région Asie-Pacifique à Amnesty International, a déclaré :

« Cette proposition d’amendement supprimerait des protections juridiques essentielles pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI). Elle les priverait du droit à l’égalité de traitement et les exposerait à des discriminations.

« Elle vise clairement à empêcher les personnes transgenres, intersexuées et toutes celles qui ne se conforment pas aux normes de genre de mener une vie respectueuse de leur identité.

« Si cet amendement est adopté, il constituera un recul honteux pour les droits humains en Corée du Sud. Il enverrait en outre un signal inquiétant à d’autres pays, notamment ceux d’Asie où des lois concernant les LGBTI sont actuellement en cours de débat.

« Dans le monde entier, des LGBTI se battent courageusement contre les dispositions législatives discriminatoires et militent pour l’égalité des droits de toutes les personnes. Nous appelons les membres de l’Assemblée nationale de Corée du Sud à rejeter ce texte et à faire respecter les lois qui garantissent l’égalité et la sécurité de tous les citoyens. »

Complément d’information

Des membres de l’Assemblée nationale de Corée du Sud ont déposé le 12 novembre un amendement au projet de loi sur la Commission nationale des droits humains, qui propose d’enlever la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle de la liste des violations de cette loi.

La proposition d’amendement limite en outre la définition du mot « genre » au genre attribué à la naissance, qui ne pourrait donc pas être choisi en fonction de l’identité de genre d’une personne.

S’il était adopté, cet amendement exposerait les LGBTI en Corée du Sud à des discriminations dans tous les aspects de leur vie. N’ayant alors aucun recours à une quelconque protection juridique, ces personnes deviendraient des cibles faciles pour les violations des droits humains, les menaces et même la violence.