Réagissant à une déclaration dans laquelle les organisateurs du Festival international de Byblos annonçaient avoir été contraints d’annuler un concert du groupe Mashrou’ Leila, prévu pour le 9 août, afin « d’éviter un bain de sang et de maintenir la sécurité et la stabilité », à la suite d’une campagne haineuse visant le groupe, la directrice de la recherche sur le Moyen-Orient à Amnesty International, Lynn Maalouf, a déclaré :
« Cette décision porte un coup dévastateur à la liberté d’expression dans le pays, et expose au grand jour l’abdication des autorités libanaises face à leur responsabilité de veiller à ce que le groupe soit protégé dans le contexte d’une campagne haineuse grandissante.
« Il s’agit de la conséquence directe de l’incapacité du gouvernement à adopter une position forte contre la haine et la discrimination et à mettre en place les mesures nécessaires afin que le concert puisse avoir lieu.
Il s’agit de la conséquence directe de l’incapacité du gouvernement à adopter une position forte contre la haine et la discrimination et à mettre en place les mesures nécessaires afin que le concert puisse avoir lieu.
Lynn Maalouf, directrice de la recherche sur le Moyen-Orient à Amnesty International
« Mashrou’ Leila a joué les mêmes chansons au même endroit il y a trois ans seulement. Le fait que le groupe ne puisse désormais plus jouer en raison d’appels à la haine et à la violence est un indicateur alarmant de la dégradation de la situation en matière de liberté d’expression dans le pays. »
Le groupe Mashrou’ Leila est connu pour ses chansons abordant des sujets de société dans le monde arabe et est un fervent défenseur du droit à la liberté d’expression.