Soudan. L’ancien président Omar el Béchir doit être jugé par la CPI pour crimes de guerre

Réagissant aux informations signalant que l’ancien président soudanais Omar el Béchir est détenu dans la prison de Kober, à Khartoum, Joan Nyanyuki, directrice du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International, a déclaré :

Omar el Béchir, qui est accusé de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et de génocide, doit être immédiatement transféré à la Cour pénale internationale (CPI) pour que soit appliquée la procédure judiciaire régulière.

Joan Nyanyuki, directrice du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International

« Omar el Béchir, qui est accusé de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et de génocide, doit être immédiatement transféré à la Cour pénale internationale (CPI) pour que soit appliquée la procédure judiciaire régulière. Cette affaire ne doit pas être jugée à la hâte par le système judiciaire soudanais qui est connu pour ses défaillances. Justice doit être rendue.

« La tenue d’un procès devant la CPI est essentielle pour les victimes des crimes odieux qui ont conduit à son inculpation, et elle doit aussi représenter une première étape sur la voie de la justice et de la reddition de compte dans le pays. Le Soudan doit prendre d’urgence les mesures nécessaires pour reconstruire son système judiciaire, mais en attendant, les victimes des crimes qui lui sont reprochés ne constateront des avancées en direction de la justice que si Omar el Béchir est jugé dans le cadre d’un procès équitable devant la CPI. »

Cette affaire ne doit pas être jugée à la hâte par le système judiciaire soudanais qui est connu pour ses défaillances.

Joan Nyanyuki, Amnesty International

Parallèlement à cela, les autorités au Soudan doivent veiller à ce qu’Omar el Béchir, ainsi que toutes les autres personnes arrêtées et placées en détention depuis le coup d’État militaire, soient protégés contre la torture et les autres formes de mauvais traitements habituellement infligés aux prisonniers au Soudan.

« Plus d’une décennie s’est écoulée depuis que le premier mandat d’arrêt a été délivré contre lui, en 2009. Il est grand temps qu’Omar el Béchir soit traduit en justice devant la CPI », a déclaré Joan Nyanyuki.

Plus d’une décennie s’est écoulée depuis que le premier mandat d’arrêt a été délivré contre lui, en 2009. Il est grand temps qu’Omar el Béchir soit traduit en justice devant la CPI.

Joan Nyanyuki, Amnesty International

La CPI a émis deux mandats d’arrêt contre Omar el Béchir, car il existe des motifs raisonnables de penser qu’il est non seulement responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité incluant des meurtres, une extermination et des viols, mais aussi d’un génocide contre les ethnies four, massalit et zaghawa.

Amnesty International a mis en garde les pays concernés contre le fait qu’en accordant l’asile à Omar el Béchir ils sabotent la justice pour les victimes des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du crime de génocide dont ce dernier est accusé