Russie. Un éminent défenseur des droits humains incarcéré en raison d’un billet publié sur Facebook

Les autorités russes doivent libérer immédiatement et sans condition Lev Ponomarev, militant des droits humains âgé de 77 ans qui a été condamné aujourd’hui à 25 jours de détention administrative pour avoir appelé à un rassemblement non autorisé, a déclaré Amnesty International.

« Lev Ponomarev est l’un des piliers du mouvement de défense des droits humains en Russie. Avec cette condamnation, les autorités russes font la démonstration de leur mépris à l’égard des droits humains, sanctionnant un homme qui a consacré sa vie à la défense de ces droits, a déclaré Natalia Zviagina, directrice du bureau d’Amnesty International à Moscou.

« Lev Ponomarev, qui a dénoncé haut et fort les injustices subies par des personnes aux mains du système judiciaire russe, est à présent la dernière victime en date de ce système. Les autorités russes considèrent que l’énorme contribution de Lev Ponomarev à la promotion et à la protection des droits humains fait de lui un délinquant. En l’envoyant derrière les barreaux à cause d’un billet publié sur Facebook afin de soutenir un rassemblement pacifique, les autorités montrent qu’elles ne reculent devant rien pour réprimer les libertés en Russie. »

Les autorités russes considèrent que l’énorme contribution de Lev Ponomarev à la promotion et à la protection des droits humains fait de lui un délinquant.

Natalia Zviagina, directrice du bureau d’Amnesty International à Moscou

Complément d’information

Le 2 décembre, Lev Ponomarev a été inculpé de « violations répétées » de la loi restrictive sur les rassemblements publics, en raison d’un billet publié sur Facebook au mois d’octobre. Ce billet appelait à un rassemblement pacifique en solidarité avec de jeunes militants arrêtés en application de lois répressives de « lutte contre l’extrémisme » et de « lutte contre le terrorisme ». Il y a quelques mois, en juillet, Lev Ponomarev a reçu une amende pour avoir manifesté seul en soutien aux militants poursuivis en justice, ce qui a conduit à l’accusation de « violations répétées ».

L’éminent défenseur des droits humains avait demandé l’autorisation des autorités, qui la lui ont refusée de façon arbitraire. Le rassemblement prévu à Moscou le 28 octobre a été interdit et ses participants ont été dispersés par la police.