Mexique. Le nouveau gouvernement doit axer son programme sur le retrait des forces armées des fonctions de sécurité publique.

Réagissant à la décision de la Cour suprême de justice de la Nation relative au recours en inconstitutionnalité 6/2018 et aux actions conjointes concernant la Loi relative à la sécurité intérieure, Amnesty International a déclaré :

« La déclaration d’inconstitutionnalité de la Loi relative à la sécurité intérieure pourrait permettre au gouvernement du nouveau président Andrés Manuel López Obrador de mettre en place un plan détaillé de retrait rapide et en bon ordre de l’armée des fonctions de sécurité publique. Cependant, il est préoccupant de constater que le président nouvellement élu a présenté une proposition en matière de sécurité qui reproduit pour l’essentiel le modèle de militarisation de la sécurité qui a échoué et qui a permis que de graves violations des droits humains soient commises par les forces armées », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International.

Il est préoccupant de constater que le président nouvellement élu a présenté une proposition en matière de sécurité qui reproduit pour l'essentiel le modèle de militarisation de la sécurité qui a échoué et qui a permis que de graves violations des droits humains soient commises par les forces armées.

Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International

« Le nouveau gouvernement doit renoncer à la militarisation de la sécurité publique et mettre en place un nouveau système. Ce sont les institutions civiles qui doivent être responsables de la sécurité dans le pays et qui doivent conserver le contrôle de ces opérations. La proposition du président qui vise à maintenir cette militarisation doit être modifiée et axée sur le renforcement et la professionnalisation des forces de police civiles », a également déclaré Tania Reneaum, directrice d’Amnesty International Mexique.

La proposition du président qui vise à maintenir cette militarisation doit être modifiée et axée sur le renforcement et la professionnalisation des forces de police civiles.

Tania Reneaum, directrice d'Amnesty International Mexique