États-Unis. La reconnaissance de Jérusalem unifiée est «irresponsable» et met en péril les droits humains des Palestiniens

Condamnant l’annonce faite mercredi 6 décembre par le président des États-Unis, Donald Trump, qui a affirmé que son pays reconnaissait Jérusalem comme capitale unifiée d’Israël et y déménagerait son ambassade, Raed Jarrar, directeur des activités de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International États-Unis, a déclaré :

« Cette décision irresponsable et provocatrice du gouvernement Trump met encore plus en péril les droits humains du peuple palestinien et risque d’attiser les tensions dans la région.

« En reconnaissant Jérusalem comme capitale unifiée d’Israël et en annonçant le déménagement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, le président Trump montre une nouvelle fois son mépris éhonté pour le droit international.

Cette décision irresponsable et provocatrice du gouvernement Trump met encore plus en péril les droits humains du peuple palestinien et risque d’attiser les tensions dans la région.

Raed Jarrar, directeur des activités de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International États-Unis

« Il existe un consensus international, notamment plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, sur l’illégalité de l’annexion de Jérusalem-Est par Israël. Avec cette initiative, les États-Unis manquent à leurs propres obligations légales internationales de ne pas reconnaître ni favoriser une situation illégale et de veiller au respect des Conventions de Genève.

« Aucun pays au monde ne reconnaît l’annexion de Jérusalem-Est par Israël, ce qui rend la décision d’accorder la reconnaissance des États-Unis extrêmement inquiétante. Non seulement elle contribue à mettre en péril l’état de droit international, mais elle traduit également une profonde indifférence à l’égard des violations massives des droits humains que subissent les Palestiniens à cause de la politique d’annexion d’Israël. »

Complément d’information

Les zones constituant la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, qui est passée sous contrôle israélien en 1967 et a été intégrée dans les frontières municipales de Jérusalem par Israël, sont universellement reconnues comme un territoire occupé, où le droit international humanitaire s’applique.

L’annexion illégale de Jérusalem-Est par Israël a été entérinée dans la législation nationale en 1980. Elle a été condamnée à plusieurs reprises par la communauté internationale dans une série de résolutions du Conseil de sécurité.