Zimbabwe. Il faut abandonner les poursuites absurdes liées à un tweet sur le président

En réaction à la décision d’un tribunal zimbabwéen de libérer sous caution Martha O’Donovan, une Américaine arrêtée la semaine du 30 octobre après avoir été accusée d’outrage au président Robert Mugabe, Cousin Zilala, directeur exécutif d’Amnesty International Zimbabwe, a déclaré :

Martha O’Donovan n’aurait jamais dû passer ne serait-ce qu’une nuit en prison ; exprimer une opinion dans un tweet ne constitue pas une infraction

Cousin Zilala, directeur exécutif d’Amnesty International Zimbabwe

« Martha O’Donovan n’aurait jamais dû passer ne serait-ce qu’une nuit en prison ; exprimer une opinion dans un tweet ne constitue pas une infraction. Son arrestation est la dernière illustration en date du mépris flagrant des autorités zimbabwéennes à l’égard de la liberté d’expression.

« Nous nous réjouissons de la décision de libérer Martha O’Donovan mais les charges absurdes qui pèsent sur elle sont de toute évidence infondées et doivent par conséquent être abandonnées. Nous craignons qu’elle ne soit pas la dernière victime de la répression sur les réseaux sociaux.

Les charges absurdes qui pèsent sur Martha O’Donovan sont de toute évidence infondées et doivent par conséquent être abandonnées.

Cousin Zilala

« Nous appelons les autorités zimbabwéennes à cesser de punir des personnes qui n’ont fait qu’exercer leur droit à la liberté d’expression. Les utilisateurs de réseaux sociaux ne doivent pas se retrouver derrière les barreaux pour avoir simplement fait part de leurs opinions. »

Complément d’information

Martha O’Donovan a été arrêtée le 3 novembre 2017 par la police pour « outrage » au président zimbabwéen, après que des messages publiés sur le compte Twitter @matigary ont permis de remonter jusqu’à son adresse IP. Dans ces tweets, elle a décrit Robert Mugabe comme « un homme égoïste et malade ».