Royaume-Uni. Une enquête a été ouverte à la suite d’informations d’Amnesty sur l’extraction de cobalt par des enfants

Réagissant aux informations selon lesquelles, à la suite de la publication d’un rapport d’Amnesty International liant plusieurs grandes entreprises à des atteintes aux droits humains en RDC, la Bourse des métaux de Londres a ouvert une enquête visant à déterminer si du cobalt extrait par des enfants est négocié à Londres, Seema Joshi, responsable de l’équipe Entreprises et droits humains à Amnesty International, a déclaré : 

« La transparence est indispensable pour mettre fin au fléau du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement de cobalt pour les batteries, et nous saluons l’engagement de la Bourse des métaux de Londres à faire la lumière sur les recoins les plus sombres du commerce de cobalt. » 

« Il y a près de deux ans, nous avons révélé que du cobalt extrait par des enfants en RDC se retrouve dans nos produits de consommation courante comme les smartphones et les voitures électriques, et que de très nombreuses entreprises ne savent pas, ou ne souhaitent pas révéler, d’où provient leur cobalt. Nous saluons les informations indiquant que la Bourse des métaux de Londres exige que les entreprises s’approvisionnent en cobalt de manière responsable, et qu’une enquête a été ouverte sur le sujet. Il s’agirait d’importantes avancées en vue de veiller à ce que les entreprises ne tirent pas profit d’atteintes aux droits humains. »

« Il existe des lignes directrices internationales claires en ce qui concerne l’approvisionnement responsable et il est inacceptable que nous devions nommer et blâmer des entreprises pour qu’elles s’y conforment. Les entreprises n’ont plus d’excuse et doivent assumer la responsabilité de ce qui entre dans la fabrication de leurs produits. Elles pourraient commencer par révéler les mesures qu’elles prennent pour veiller à ce que leurs chaînes d’approvisionnement soient propres et justes. »

La Bourse des métaux de Londres contribue à fixer les prix des métaux industriels, notamment du cobalt. Elle a demandé à ses membres de fournir les informations sur leurs pratiques en matière d’approvisionnement responsable avant le 1er décembre.