Angola. La société civile remporte une victoire avec le rejet par la justice d’un décret relatif aux ONG

Réagissant à la décision du Tribunal constitutionnel de l’Angola qui a considéré comme inconstitutionnel le décret présidentiel relatif aux organisations non gouvernementales (ONG), qui visait à contrôler l’enregistrement des ONG et leur soutien financier, le directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique australe, Deprose Muchena, a déclaré :

L'arrêt du Tribunal constitue une avancée notable, car elle offre aux autorités angolaises l'occasion de revoir leur copie et de collaborer avec les ONG locales afin de créer un environnement sûr et favorable pour la société civile.

Deprose Muchena, directeur régional pour l’Afrique australe à Amnesty International

« L’arrêt du Tribunal constitue une avancée notable, car elle offre aux autorités angolaises l’occasion de revoir leur copie et de collaborer avec les ONG locales afin de créer un environnement sûr et favorable pour la société civile.

« Amnesty International n’est pas la seule à avoir dit depuis le début que ce texte visait à entraver le travail essentiel des défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile en Angola.

Les autorités angolaises doivent considérer les ONG comme des partenaires œuvrant dans l'intérêt de la population, et non comme des ennemis de l'État.

Deprose Muchena, directeur régional pour l’Afrique australe à Amnesty International

« Les autorités angolaises doivent considérer les ONG comme des partenaires œuvrant dans l’intérêt de la population, et non comme des ennemis de l’État. »

Complément d’information

Le décret présidentiel relatif aux ONG a été promulgué en mars 2015. Le Tribunal constitutionnel l’a déclaré inconstitutionnel dans son arrêt du 11 juillet, publié le 14 juillet, considérant qu’il aurait dû être soumis à l’Assemblée nationale pour la procédure d’adoption.

Ce décret donnait au bureau du procureur le pouvoir de suspendre les activités d’ONG nationales et internationales en cas de soupçons de blanchiment de fonds ou d’agissements illégaux ou nuisant à « la souveraineté ou l’intégrité de l’Angola », mais beaucoup craignaient que ces dispositions ne soient interprétées de façon trop large dans la pratique, ce qui risquait de mener à une répression de la société civile.