En réaction à la déclaration de culpabilité de Yonatan Tesfaye, ancien porte-parole d’un parti d’opposition éthiopien, pour « incitation au terrorisme » dans des messages diffusés sur Facebook, Michelle Kagari, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International, a déclaré :
« La décision rendue ce mardi 16 mai 2017 est une erreur judiciaire. Elle montre que la Loi relative à la lutte contre le terrorisme a été utilisée une fois de plus s’en prendre à des personnes qui critiquent les autorités et les réduire au silence. Pourtant, Yonatan Tesfaye n’a fait que s’exprimer par la voie d’Internet. Bien que cela ne constitue pas une infraction, il encourt désormais 20 ans de réclusion en vertu d’un texte draconien qui présente de graves lacunes.
La décision rendue ce mardi 16 mai 2017 est une erreur judiciaire. Elle montre que la Loi relative à la lutte contre le terrorisme a été utilisée une fois de plus s’en prendre à des personnes qui critiquent les autorités et les réduire au silence.
Michelle Kagari, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International
« Ce jugement est honteux et bafoue le droit à la liberté d’expression, ce qui ne fait qu’alimenter le climat de répression en Éthiopie. »
Yonata Tesfaye, ancien haut responsable du parti d’opposition Semayawi (« Bleu »), a été arrêté arbitrairement en décembre 2015 pour avoir diffusé sur Facebook des messages dans lesquels il critiquait la réaction des pouvoirs publics face à des manifestations organisées dans la région d’Oromia.
Sa condamnation sera prononcée le 25 mai.