Grèce. La police doit protéger les réfugiés contre les attaques de l’extrême-droite

Alors que les attaques par des membres présumés de groupes d’extrême-droite visant les réfugiés du camp de Souda, sur l’île grecque de Chios, se poursuivent pour la troisième journée consécutive, Gauri van Gulik, directrice adjointe du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International, a déclaré :

« Les autorités ne peuvent laisser ces attaques contre les réfugiés se poursuivre en toute impunité. Au cours des deux dernières nuits, des membres présumés de groupes d’extrême-droite ont lancé des cocktails Molotov et des pierres, et fait rouler des rochers de murailles qui surplombent le camp, faisant des blessés et causant un mouvement de panique. Au moins un réfugié a été blessé par un jet de pierre dans l’après-midi du 18 novembre.

« La police et les autorités judiciaires doivent prendre des mesures de toute urgence pour enquêter sur ces crimes de haine et traduire en justice les auteurs présumés. Alors qu’une troisième nuit approche, elles doivent aussi agir pour garantir la sécurité des réfugiés sur l’île. »

Au cours des deux dernières nuits, des membres présumés de groupes d'extrême-droite ont lancé des cocktails Molotov et des pierres, et fait rouler des rochers de murailles qui surplombent le camp, faisant des blessés et causant un mouvement de panique.

Gauri van Gulik, directrice adjointe du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International

Lors d’une rencontre sur l’île de Chios le 13 novembre, des parlementaires du parti d’extrême-droite Aube dorée ont réclamé l’expulsion des réfugiés.

Vendredi matin, aucune personne impliquée dans l’attaque visant le camp, situé dans un quartier du centre près du port de Chios, n’a été interpellée. Un témoin a déclaré à Amnesty International : « Je ne sais pas ce qui va se passer ce soir. Si une autre attaque a lieu et que la police n’est pas présente. Nous sommes terrifiés. »

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