Le transfert en prison d’un ancien maire d’opposition auparavant assigné à résidence à 3 heures dans la nuit du 26 au 27 août sans avis préalable constitue une manœuvre infâme des autorités vénézuéliennes visant à faire taire les critiques dans le contexte d’une crise politique et humanitaire de plus en plus grave qui touche le pays, a déclaré Amnesty International.
« Les autorités du Venezuela semblent prêtes à tout pour empêcher quiconque de les critiquer, alors même que la situation politique et humanitaire du pays continue de se dégrader », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
Les autorités du Venezuela semblent prêtes à tout pour empêcher quiconque de les critiquer, alors même que la situation politique et humanitaire du pays continue de se dégrader.
Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International
Daniel Omar Ceballos Morales, ancien maire de San Cristóbal et chef du parti d’opposition Voluntad Popular (Volonté du peuple), a été condamné à 12 mois d’emprisonnement en 2014 après avoir désobéi à l’ordre d’empêcher des manifestants de dresser des barricades dans cette ville.
En août 2015, il a été placé en résidence surveillée pour raisons de santé. Il attend désormais son procès pour d’autres accusations, notamment de rébellion et de collusion en vue de commettre une infraction dans le cadre des manifestations violentes qui se sont déroulées dans le pays en 2014.
Selon son épouse, des membres des services de renseignement du Venezuela sont venus chez lui à 3 heures la nuit dernière et l’ont transféré sans avis préalable ni justification.
« Au lieu de persécuter les personnes qui ne sont pas d’accord avec le gouvernement, les autorités vénézuéliennes doivent s’attacher à trouver des solutions pour sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé depuis plusieurs années. »