La libération d’un militant écologiste et prisonnier d’opinion mexicain qui avait été injustement emprisonné en novembre 2015, semble-t-il pour le sanctionner pour son militantisme pacifique contre l’exploitation forestière illégale, représente une victoire pour la justice et les droits humains, a déclaré Amnesty International.
Ildefonso Zamora Baldomero avait été arrêté en novembre 2015 dans la communauté indigène de Tlahuica à San Juan Atzingo, à 80 kilomètres au sud-ouest de la ville de Mexico. Il était accusé d’avoir participé à un cambriolage en juillet 2012.
L'histoire d'Ildefonso est une illustration tragique de ce qu'être défenseur des droits humains signifie aujourd'hui au Mexique, où dénoncer les violations des droits humains peut vous envoyer en prison.
Carlos Zazueta, spécialiste du Mexique à Amnesty International
Les poursuites pénales engagées contre Ildefonso Zamora étaient fondées sur des éléments de preuve forgés de toutes pièces. Un juge fédéral a statué que rien ne porte à croire qu’Ildefonso Zamora a commis la moindre infraction et a déclaré qu’il doutait que l’infraction en question ait même été commise.
« Faire campagne contre l’exploitation forestière illégale n’est pas un crime. Au lieu de poursuivre des militants écologistes pour leurs activités pacifiques, les autorités mexicaines devraient veiller à ce que ces personnes puissent mener à bien leurs activités légitimes sans craindre des représailles », a déclaré Carlos Zazueta, spécialiste du Mexique à Amnesty International.
« L’histoire d’Ildefonso est une illustration tragique de ce qu’être défenseur des droits humains signifie aujourd’hui au Mexique, où dénoncer les violations des droits humains peut vous envoyer en prison. »
Amnesty International pense que son arrestation faisait partie d’une série de menaces et d’actes de harcèlement liés à ses campagnes contre l’exploitation forestière illégale. En 2007, son fils Aldo a été assassiné et son fils Misael blessé dans le cadre d’une agression qui n’a toujours pas fait l’objet d’une enquête exhaustive. L’organisation demande aux autorités d’empêcher toute nouvelle tentative visant à harceler Ildefonso Zamora ou sa famille en raison de son travail.