La justice a enfin été rendue pour le défenseur des droits humains José Marcos Mavungo, libéré vendredi 20 mai après que la Cour suprême angolaise a annulé sa condamnation à six ans d’emprisonnement, a déclaré Amnesty International.
Arrêté le 14 mars 2015, cet homme a passé plus d’un an derrière les barreaux. Il avait été déclaré coupable de « rébellion » pour avoir participé à l’organisation d’une manifestation pacifique. Amnesty International le considérait comme un prisonnier d’opinion.
« José Marcos Mavungo n’avait fait qu’exercer son droit à la liberté de réunion et d’association ; son arrestation et son procès pour rébellion ont été une parodie de justice, a déclaré Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe à Amnesty International.
« Certes, sa libération donne matière à se réjouir mais cet homme n’aurait jamais dû passer ne serait-ce qu’une minute en prison. La décision de la Cour suprême angolaise montre qu’il existe encore des juges qui font primer l’état de droit. »
José Marcos Mavungo n’aurait jamais dû passer ne serait-ce qu’une minute en prison.
Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe à Amnesty International.
Complément d’information
José Marcos Mavungo avait été arrêté le 14 mars 2015 et accusé de « sédition » pour avoir organisé une manifestation pacifique. Le 19 mars 2015, un tribunal avait estimé que l’accusation était infondée.
Le 27 mai 2015, José Marcos Mavungo avait été inculpé de « rébellion » mais n’en avait été informé officiellement que le 22 juin. Son procès s’était ouvert le 25 août et sa déclaration de culpabilité avait été prononcée le 14 septembre. José Marcos Mavungo avait été placé en détention provisoire dès son arrestation.
La Cour suprême angolaise a examiné son recours le 19 mai 2016 et a prononcé sa relaxe. Elle a statué qu’il n’y avait aucun élément en faveur d’une condamnation.