États-Unis. Le Congrès doit ouvrir de toute urgence une enquête sur le recours aux drones

Il faut que le Congrès des États-Unis diligente immédiatement une enquête sur les frappes de drones effectuées à l’étranger sur les ordres du gouvernement Obama, a déclaré Amnesty International après la publication jeudi 15 octobre d’une série de fichiers et de documents révélant certains secrets de longue date à propos de ce programme tueur.

Les « Drone Papers », divulgués par un lanceur d’alerte anonyme au média en ligne The Intercept, révèlent le coût humain du recours aux drones armés et soulignent des failles chroniques dans le processus de décision à l’œuvre derrière les frappes effectuées dans plusieurs pays.

« Ces documents suscitent de graves inquiétudes et amènent à se demander si les États-Unis portent systématiquement atteinte au droit international, notamment en classant certaines personnes non identifiées sous la catégorie des “combattants” pour justifier leur homicide », a déclaré Naureen Shah, responsable du programme Sécurité et droits humains à Amnesty International États-Unis.

Ces documents suscitent de graves inquiétudes et amènent à se demander si les États-Unis portent systématiquement atteinte au droit international, notamment en classant certaines personnes non identifiées sous la catégorie des “combattants” pour justifier leur homicide.

Naureen Shah, responsable du programme Sécurité et droits humains à Amnesty International États-Unis

« Cela nécessite l’ouverture immédiate d’une enquête par le Congrès, qui devra déterminer pourquoi l’administration Obama a gardé ces informations vitales secrètes, notamment la véritable identité de toutes les personnes tuées dans le cadre de ce programme mondial.

« Ces révélations sont de nouveaux éléments accablants montrant que le gouvernement Obama s’inscrit dans la lignée de l’administration Bush en traitant le monde comme un champ de bataille, tout en se soustrayant à l’obligation de rendre des comptes. »