République du Congo. Les forces de sécurité ne doivent pas recourir à une force excessive lors des heurts avec les manifestants

Les forces de sécurité en République du Congo doivent s’abstenir de recourir à une force excessive contre les manifestants, a déclaré Amnesty International mardi 20 octobre. 

Cinq personnes auraient été tuées ; selon certaines informations, la police aurait tiré à balles réelles sur des manifestants rassemblés pour protester contre les projets de modification de la Constitution à l’approche du référendum du 25 octobre.

« La réponse brutale des forces de sécurité bafoue les droits des manifestants à la liberté d’expression et de réunion pacifique, et risque d’embraser une situation déjà tendue, a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

La réponse brutale des forces de sécurité bafoue les droits des manifestants à la liberté d'expression et de réunion pacifique, et risque d'embraser une situation déjà tendue.

Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur l'Afrique centrale à Amnesty International.

« L’usage de la force et la mort de manifestants doivent faire l’objet d’une enquête indépendante, impartiale et efficace, et si des éléments laissent présumer des responsabilités pénales, les personnes concernées doivent être déférées à la justice. »

La liberté des médias est également menacée : des services d’Internet mobile et de message texte, et le signal de certaines stations de radio sont coupés à Brazzaville. 

« Couper les réseaux de communication et les signaux radio constitue une attaque injustifiée contre la liberté des médias, a déclaré Ilaria Allegrozzi.

« Les autorités doivent veiller à ce que les journalistes puissent faire leur travail sans crainte et sans subir de manœuvres d’intimidation ni de harcèlement. »