Mexique. Une stratégie choquante révélée au grand jour dans l’affaire de la disparition d’un des étudiants d’Ayotzinapa

Des experts médicolégaux ont soulevé des questions à propos des déclarations selon lesquelles le cadavre d’un deuxième étudiant mexicain victime d’une disparition forcée en septembre 2014 aurait été identifié. Ces réserves des experts incitent à penser que le gouvernement mexicain est prêt à tout pour faire croire qu’il s’active dans le cadre de cette affaire.

L’Équipe argentine d’anthropologie médicolégale (EAAF) a déclaré jeudi 17 septembre que les tests effectués par des experts médicolégaux autrichiens de la Faculté de médecine d’Innsbruck, qui auraient permis d’identifier un morceau d’os comme appartenant à l’étudiant Jhosivani Guerrero de la Cruz, n’étaient pas concluants.

« Les déclarations sans fondement des autorités mexicaines selon lesquelles la dépouille de Jhosivani avait été identifiée font penser que les autorités cherchent à n’importe quel prix à montrer qu’elles s’activent à l’approche du premier anniversaire de la disparition forcée des 43 étudiants. Elles semblent prêtes à tout pour se décharger de toute responsabilité dans l’une des tragédies humaines les plus graves que le Mexique ait connues ces dernières années », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International.

Les déclarations sans fondement des autorités mexicaines selon lesquelles la dépouille de Jhosivani avait été identifiée font penser que les autorités cherchent à n’importe quel prix à montrer qu’elles s’activent à l’approche du premier anniversaire de la disparition forcée de l’étudiant.

Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International

« Au lieu de jouer avec les vies et les espoirs des proches des étudiants disparus, les autorités mexicaines devraient faire de véritables efforts concertés pour réorienter l’enquête et veiller à ce que rien ne soit laissé au hasard jusqu’à ce l’on découvre ce que sont devenus les 43 étudiants disparus. »