Turquie. Des manifestations contre l’impunité de la police au parc Gezi font suite au décès d’une victime

Amnesty International suit de près le déroulement des funérailles de Berkin Elvan, âgé de 15 ans, à Istanbul mercredi 12 mars tandis que des milliers de personnes se rassemblent dans des villes de toute la Turquie pour protester contre l’impunité persistante de la police.  Berkin Elvan est mort à l’hôpital mardi 11 mars au terme d’un coma prolongé. Il avait reçu un coup à la tête le 16 juin 2013 lors d’une manifestation au parc Gezi près de chez lui à Istanbul. Son père a déclaré à Amnesty International qu’il était sorti acheter du pain.   Andrew Gardner, spécialiste de la Turquie à Amnesty International, observe les événements au cimetière et est disponible pour des interviews.   « Le décès de Berkin Elvan doit susciter une prise de conscience parmi les autorités turques, qui cautionnent depuis trop longtemps un recours abusif à la force de la part de la police », a déclaré Andrew Gardner.   « Berkin Elvan est la quatrième personne dont la mort est une conséquence directe du recours abusif à la force par la police lors des manifestations du parc Gezi. L’absence de véritable enquête sur ce recours à la force, qui a également fait des milliers de blessés, a touché un point sensible et déclenché la nouvelle vague de manifestations antigouvernementales qui s’abat actuellement sur la Turquie. »   Les blessures de Berkin Elvan ont vraisemblablement été causées par une grenade lacrymogène. Des policiers propulsant des grenades lacrymogènes se trouvaient à 20-25 mètres de lui au moment où il a été touché.   Les policiers ayant tiré cette grenade n’ont pas été identifiés au cours des neuf mois écoulés depuis lors. L’enquête trop longue et inefficace menée sur cette affaire est caractéristique de celles qui ont été ouvertes à la suite d’allégations selon lesquelles des violences policières ont été commises lors des manifestations au parc Gezi, qui ont duré plusieurs semaines. Sur les milliers de plaintes déposées, des poursuites ont été engagées contre des policiers dans seulement deux cas.   Des actions de protestation ont eu lieu dans la nuit de mardi 11 à mercredi 12 mars dans 31 villes à travers la Turquie. Certaines ont impliqué des affrontements entre manifestants et policiers, qui ont utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau.   Voir aussi :Turquie. Mouvement de protestation du parc Gezi. Le droit de réunion pacifique violemment bafoué en Turquie. Extraits   Pour obtenir plus d’informations ou prendre rendez-vous pour un entretien, veuillez prendre contact avec : Lydia Aroyo, attachée de presse pour l’Europe et l’Asie centrale au Secrétariat international : +44 (0) 20 74135599, +44 (0) 7771796350 (mobile), ou [email protected].