République démocratique du Congo (RDC) : il faut arrêter le président soudanais el Béchir, recherché pour génocide

Amnesty International a demandé à la République démocratique du Congo (RDC) d’arrêter le président soudanais el Béchir et de le remettre à la Cour pénale internationale (CPI). La CPI a émis des mandats d’arrêt contre le président el Béchir pour sa participation présumée à des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide au Darfour. « La République démocratique du Congo ne devrait pas mettre le président Omar el Béchir à l’abri de la justice internationale, a déclaré Muthoni Wanyeki, directrice régionale pour l’Afrique de l’Est au sein d’Amnesty International.« Sa visite en RDC constitue une occasion d’exécuter les mandats d’arrêt et de faire savoir que la justice doit l’emporter. »Si la RDC se refuse à appréhender le président el Béchir, elle violera ses obligations aux termes du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.Le président Omar el Béchir s’est rendu à Kinshasa en avion le 25 février au soir pour participer à une conférence au sommet du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).

Dix ans après le début du conflit au Darfour, des violations généralisées et systématiques du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire continuent d’être commises. Des civils continuent d’être victimes d’homicides illégaux et d’actes de torture, notamment de viols, et de voir leurs biens pillés. Plus de 460 000 personnes ont été déplacées en 2013 à la suite de violences intercommunautaires et d’affrontements entre les forces gouvernementales et les groupes d’opposition armés.Note aux rédacteurs :Le président soudanais Omar el Béchir fait l’objet depuis mars 2009 d’un mandat d’arrêt émis par la CPI pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Un autre mandat portant sur trois inculpations de génocide au Darfour a été émis en juillet 2010.Amnesty International invite tous les membres de la communauté internationale à veiller à ce que les responsables présumés des crimes de droit international commis au Soudan répondent pleinement de leurs actes.
Des militants ont déjà engagé des procédures lors de visites d’Omar el Béchir dans différents pays, notamment le Nigeria et le Kenya, pour qu’il soit remis à la CPI et affronte enfin la justice.