Sri Lanka. Amnesty International condamne les attaques délibérées contre les civils

Amnesty International a condamné ce vendredi 18 janvier l’homicide de plus de dix civils et de deux membres des forces paramilitaires des Home Guards dans le village de Thanamalwila, dans le sud de l’île. Selon certaines allégations, l’attaque aurait été menée par les Tigres libérateurs de l’Eelam tamoul (LTTE).

Il s’agit de la dernière attaque en date imputée aux LTTE visant des civils. Le 16 janvier, un attentat à l’explosif avait détruit un bus à Buttala, à environ 240 kilomètres au sud de la capitale, Colombo. Les auteurs de l’attentat avaient ensuite ouvert le feu sur les passagers. Plus de 30 personnes avaient été tuées.  

« Il ne saurait y avoir d’excuses aux attaques délibérées contre des civils, a déclaré Javier Zuniga, conseiller spécial pour Amnesty International. Cibler des civils ou mener des attaques aveugles, quelle que soit la partie au conflit auteur de tels actes, constitue une violation du droit international humanitaire et un crime de guerre. »

La situation au Sri Lanka demeure extrêmement tendue. Chaque jour des bombardements aériens sont signalés dans le Vanni, au nord du pays. Le 17 janvier notamment, deux travailleurs humanitaires auraient été blessés.

Amnesty International continue d’appeler les deux parties au conflit à revenir à une application réelle de l’accord de cessez-le-feu, à respecter notamment les règles du droit international humanitaire et à assurer la protection des civils en toutes circonstances.