Conférence de Bonn. Améliorer le financement de l’action pour le climat et la protection de l’espace civique est essentiel pour la justice climatique lors de la COP29

À l’occasion de la conclusion de la Conférence de Bonn sur les changements climatiques organisée par les Nations unies, Ann Harrison, conseillère pour la justice climatique à Amnesty International, a déclaré :

« L’augmentation du financement de l’action climatique et le renforcement des garanties concernant l’espace civique sont essentiels pour que la COP29 fasse progresser les solutions axées sur les droits humains face à la crise climatique. Malheureusement, le manque d’avancées obtenues vers ces objectifs à Bonn est préoccupant.

« Les restrictions concernant l’espace civique à Bonn ont mis en lumière la nécessité de veiller à ce que les droits des personnes qui participeront à la COP29 à Bakou en novembre soient protégés et garantis, en particulier la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement. Ces droits sont régulièrement bafoués en Azerbaïdjan, un pétro-État répressif qui emprisonne ses détracteurs, y compris des défenseur·e·s des droits humains et de l’environnement.

Il est temps que les pollueurs historiques payent leur dette climatique.

Ann Harrison, conseillère pour la justice climatique à Amnesty International.

« L’Accord avec l’État hôte, qui établit les dispositions convenues entre les organisateurs de la COP et les autorités du pays qui l’accueille, doit garantir ces droits. Ce document doit en outre être rendu public en temps voulu pour que les personnes puissent évaluer les risques qu’elles pourraient encourir si elles participent à cet événement. Il est inacceptable que l’Accord avec l’État hôte pour la COP28 organisée l’an dernier aux Émirats arabes unis vienne seulement de nous être communiqué et ne contienne aucune référence à la protection de ces droits.

« Bien trop peu d’avancées ont été obtenues à Bonn pour s’assurer que les États adopteront un nouvel objectif suffisamment ambitieux à la COP29 pour le financement par les pays pollueurs à revenu élevé de l’action contre la crise climatique dans les pays à faible revenu qui sont en première ligne de ses conséquences. Les pays du G7 et d’autres États, notamment ceux à revenu élevé qui produisent des combustibles fossiles, doivent agir pour contribuer à protéger les droits des personnes vivant dans des pays à faible revenu qui subissent de plein fouet le changement climatique alors qu’ils sont les moins responsables de ses causes. Il est temps que les pollueurs historiques payent leur dette climatique. »

Complément d’information

La Conférence de Bonn sur les changements climatiques, qui s’est achevée jeudi 13 juin, et la COP29, qui se déroulera du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan, sont deux événements qui relèvent de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Amnesty International se mobilise pour une élimination rapide, équitable, financée et définitive des combustibles fossiles et pour une transition vers les énergies renouvelables qui soit respectueuse des droits humains, ainsi que pour la protection de la liberté d’expression et des manifestations pacifiques en relation avec l’action climatique.