Brésil. Les autorités doivent garantir le respect des droits humains pendant la période électorale

En réaction aux informations des médias faisant état d’une escalade des violences et menaces motivées par des considérations politiques dans le contexte des élections au Brésil, Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International, a déclaré :

« L’escalade des violences et menaces visant des personnes qui ne font qu’exercer leurs droits civils et politiques est alarmante. La hausse exponentielle, notamment, du nombre de cas de harcèlement électoral subi par des travailleurs et des travailleuses sur qui certaines personnes font pression pour qu’ils définissent ou déclarent leur scrutin, y compris en les menaçant de perdre leur emploi s’ils ne le font pas, est très préoccupante.

« L’intimidation électorale est particulièrement répandue dans les centres religieux et a envahi les réseaux sociaux, où de plus en plus de gens, parmi lesquels des personnalités publiques, agressent et persécutent les personnes qui expriment une opinion différente de la leur.

L’escalade des violences et menaces visant des personnes qui ne font qu’exercer leurs droits civils et politiques est alarmante

Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International

« Le président sortant Jair Bolsonaro et son gouvernement doivent veiller à diffuser des informations fiables, lutter contre les déclarations mensongères et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir et condamner toute attaque ou manœuvre d’intimidation jusqu’à la fin du processus électoral.

« Il est également impératif que toutes les institutions de l’État, notamment les forces de l’ordre et la justice, fonctionnent correctement en respectant entièrement les droits humains afin que la population brésilienne puisse exercer pleinement ses droits civils et politiques avant, pendant et après le second tour de l’élection présidentielle, le 30 octobre. »