Cuba. Les manifestations de grande ampleur sont un appel désespéré à un gouvernement qui n’écoute pas

Réagissant à la répression par l’État des manifestations sociales dans plusieurs régions de Cuba le 11 juillet 2021, Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International, a déclaré :

« Lors d’une journée historique pour Cuba, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour manifester pacifiquement dans plusieurs parties du pays, exerçant leurs droits aux libertés d’expression et de réunion pacifique. Il est inacceptable que le gouvernement ait privé la population de ces droits pendant des décennies et continue aujourd’hui encore de l’en priver. »

« Pendant les manifestations spontanées du 11 juillet 2021, qui se sont répandues à différentes régions du pays, Amnesty International a reçu des informations très inquiétantes faisant état de coupures d’Internet, d’arrestations arbitraires, de recours excessif à la force, notamment de policiers tirant sur des manifestant·e·s, et de nombreuses disparitions.

Lors d’une journée historique pour Cuba, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour manifester pacifiquement dans plusieurs parties du pays, exerçant leurs droits aux libertés d’expression et de réunion pacifique. Il est inacceptable que le gouvernement ait privé la population de ces droits pendant des décennies et continue aujourd’hui encore de l’en priver.

Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International

« Au lieu de réprimer la population, les autorités cubaines ont l’obligation de protéger son droit de manifester pacifiquement. Le discours incendiaire de “guerre” et de confrontation du président Miguel Díaz-Canel crée une atmosphère de violence contre les personnes qui réclament une obligation de rendre des comptes et le libre exercice de leurs droits humains. »

« Le gouvernement de Miguel Díaz-Canel doit répondre aux demandes sociales de sa population, compte tenu de la crise économique, des pénuries de nourriture et de médicaments, de l’effondrement du système de santé (qui ne répond pas à la crise de la pandémie de COVID-19 actuelle) et de l’accumulation des revendications historiques de respect des droits aux libertés d’expression et de réunion pacifique. »