Turquie. La libération d’Osman Kavala doit annoncer la fin de la répression de la société civile

En réaction à l’acquittement d’Osman Kavala et de huit autres prévenus dans le « procès du parc Gezi », Milena Buyum, chargée de campagne sur la Turquie à Amnesty International, a déclaré :

« Le jugement de ce 18 février est une excellente nouvelle et confirme ce qui était clair aux yeux du monde depuis plus de deux ans.

« La seule décision juste dans cette affaire, qui ne repose sur rien et qui est vide de toute substance, a toujours été un acquittement plein et entier de toutes les personnes traduites en justice. Mais dans la Turquie d’aujourd’hui, cette issue était loin d’être garantie.

Après avoir passé près de deux ans et demi en prison, c’est une grande joie de voir Osman Kavala enfin libéré. Si l’injustice de cette longue incarcération ne peut être effacée, cela reste un immense soulagement pour la société civile en Turquie.

Milena Buyum, chargée de campagne sur la Turquie à Amnesty International

« Le jugement d’aujourd’hui était un test pour la justice turque, et nous espérons qu’il marque un changement dans le climat politique du pays et met fin à ces poursuites motivées par des considérations politiques. Nous espérons également que cette décision est de bon augure, en amont du jugement important qui sera rendu mercredi 19 février dans le procès de 11 militant·e·s en faveur des droits humains, dont d’anciens dirigeants d’Amnesty, qui encourent jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.

« Il est temps que la Turquie mette fin à la répression acharnée contre les voix dissidentes et qu’elle acquitte toutes les personnes poursuivies sur la base d’accusations à caractère politique forgées de toutes pièces. »