Pakistan. Il faut que Pervez Moucharraf rende des comptes pour toutes les violations commises

Le général Pervez Musharraf, ancien président du Pakistan, a été condamné à mort pour avoir imposé l’état d’urgence et suspendu la Constitution en novembre 2007. En réaction à cette décision de justice, Omar Waraich, directeur adjoint du programme Asie du Sud à Amnesty International, a déclaré :

Personne n’est au-dessus des lois, et il est encourageant de voir le Pakistan rompre avec un passé où les généraux puissants jouissaient de l’impunité. En revanche, il est crucial que Pervez Moucharraf soit jugé équitablement sans encourir la peine de mort.

Omar Waraich, Amnesty International

« Il faut que le général Pervez Moucharraf et son gouvernement rendent des comptes pour toutes les violations des droits humains commises lorsqu’ils étaient au pouvoir, et non quelques-unes seulement. Il s’agit notamment d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, d’actes de torture, de détentions arbitraires, de morts en détention, d’homicides illégaux et d’autres graves violations des droits humains, dont les victimes étaient des opposant·e·s politiques, des défenseur·e·s des droits humains, des représentant·e·s de la société civile et des membres supposés de groupes armés.

« Personne n’est au-dessus des lois, et il est encourageant de voir le Pakistan rompre avec un passé où les généraux puissants jouissaient de l’impunité. En revanche, il est crucial que Pervez Moucharraf soit jugé équitablement sans encourir la peine de mort. En effet, celle-ci est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, elle est synonyme de vengeance et non de justice. » 

Complément d’information

Le général Pervez Moucharraf a été déclaré coupable de « haute trahison » et condamné à mort pour avoir imposé l’état d’urgence et suspendu la Constitution en novembre 2007.

Il a passé près de neuf ans au pouvoir, pendant lesquels Amnesty International a recueilli des informations sur des violations des droits humains généralisées, perpétrées par les forces de sécurité pakistanaises, notamment des homicides, des disparitions forcées et des actes de torture infligés à des membres de groupes armés, des militant·e·s politiques et des défenseur·e·s des droits humains.