Venezuela. Amnesty International lance une campagne pour protéger les personnes fuyant la crise des droits humains

Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes ne doivent pas imposer de barrières empêchant l’accès à leur territoire aux personnes fuyant la crise des droits humains au Venezuela et ne doivent pas renvoyer ces personnes vers ce pays où elles risquent d’être victimes d’atteintes aux droits humains, a déclaré Amnesty International le 2 mai 2019, à l’occasion du lancement de sa campagne Bienvenida Venezuela.

« Lorsqu’ils dénoncent la grave crise qui touche le Venezuela, les États de la région doivent être cohérents dans leurs déclarations et garantir la protection de toutes les personnes fuyant le pays. La campagne Bienvenida Venezuela est notre manière de reconnaître la gravité des atteintes aux droits humains commises quotidiennement au Venezuela et de réitérer notre engagement envers les victimes, tant dans le pays qu’à l’extérieur », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.

« Les Vénézuéliens et Vénézuéliennes ont besoin d’une protection internationale. Ces personnes doivent avoir la possibilité de solliciter le statut de réfugié ou de faire appel à d’autres mécanismes pour régulariser leur séjour sans restriction ni délai, et doivent pouvoir accéder aux services de santé et d’éducation, au travail et à tous les autres services publics sans discrimination. Elles ne doivent en aucun cas être renvoyées au Venezuela. »

La campagne Bienvenida Venezuela est notre manière de reconnaître la gravité des atteintes aux droits humains commises quotidiennement au Venezuela et de réitérer notre engagement envers les victimes, tant dans le pays qu’à l’extérieur.

Erika Guevara Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International

La crise des droits humains au Venezuela est de plus en plus grave et profonde et affecte les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de millions de personnes. D’après les Nations unies, 3,7 millions de personnes ont fui le Venezuela ces dernières années, et au moins 7 millions ont maintenant besoin d’une aide humanitaire dans le pays.

Avec le lancement de la campagne Bienvenida Venezuela, Amnesty International met en lumière le fait que la crise requiert une action immédiate pour faire face aux besoins les plus urgents de la population vénézuélienne. Toute solution ou action destinée à faire face à la crise doit être conforme aux obligations internationales en matière de respect et de protection des droits humains, et les victimes doivent toujours être au centre des discussions.

Les chefs d’État des autres pays de la région doivent soutenir les efforts en vue d’assurer l’accès à la justice et l’obligation de rendre des comptes pour la crise des droits humains et reconnaître les droits des personnes fuyant le Venezuela pour obtenir une protection internationale.

Les Vénézuéliens et Vénézuéliennes ont besoin d’une protection internationale. Ces personnes doivent avoir la possibilité de solliciter le statut de réfugié ou de faire appel à d’autres mécanismes pour régulariser leur séjour sans restriction ni délai, et doivent pouvoir accéder aux services de santé et d’éducation, au travail et à tous les autres services publics sans discrimination. Elles ne doivent en aucun cas être renvoyées au Venezuela.

Erika Guevara-Rosas, Amnesty International

Les États ont l’obligation de protéger les droits humains en cherchant des solutions au titre du principe de partage des responsabilités, tel qu’établi dans le cadre du Processus de Quito et de son plan d’action ainsi que dans le cadre du Plan régional d’aide pour les réfugiés et les migrants (RMRP) du Venezuela proposé par la plateforme interinstitutionnelle coordonnée par le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).