Somalie. La coupure des réseaux sociaux en réaction à la fuite des sujets d’examen est injustifiée

En réaction aux informations selon lesquelles le ministre de l’Éducation somalien aurait annoncé une coupure des réseaux sociaux pendant cinq jours, du 27 au 31 mai, comme l’une des solutions pour mettre fin à la triche lors des examens nationaux du secondaire, Seif Magango, directeur adjoint du bureau régional de l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands lacs, a déclaré :

Il est ridicule pour le gouvernement d’envisager de couper les communications sur les réseaux sociaux pour le pays tout entier car il a échoué à sécuriser le contenu des sujets d’examen.

Seif Magango, directeur adjoint du bureau régional de l’Afrique de l'Est, la Corne de l’Afrique et les Grands lacs

« Il est ridicule pour le gouvernement d’envisager de couper les communications sur les réseaux sociaux pour le pays tout entier car il a échoué à sécuriser le contenu des sujets d’examen.

« Le gouvernement ferait mieux de travailler à la sécurisation des copies plutôt que de prendre des mesures régressives, entravant l’accès à l’information et la liberté d’expression. »

Complément d’information

Le 13 mai, le ministre de l’Éducation somalien Abdullahi Godah Barre a annulé les examens nationaux du secondaire qui avaient débuté le 11 mai, après la découverte que les sujets des examens avaient été dévoilés et qu’ils étaient vendus librement aux étudiants. Le ministre a déclaré que les examens seraient organisés à nouveau du 27 au 31 mai. Les étudiants sont descendus dans les rues le 14 mai pour protester contre l’annulation des examens.

En mai 2015, une déclaration conjointe d’experts inter-gouvernementaux sur la liberté d’expression déclarait que le fait de couper des pans entiers des systèmes de communication « ne [peut] jamais être justifié en vertu du droit international relatif aux droits de l’homme ».