Soudan. Il faut enquêter sur le rôle du chef des services de renseignement dans les homicides lors des manifestations

En réaction aux informations concernant la démission de Salah Gosh, responsable du Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) qui a mené la répression meurtrière contre les manifestants ces derniers mois, Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et la région des Grands Lacs à Amnesty International, a déclaré :

« Il est crucial que les nouvelles autorités du Soudan enquêtent sur le rôle de Salah Gosh dans les homicides de nombreux manifestants soudanais au cours des quatre derniers mois, ainsi que sur les allégations de torture, de détention arbitraire et d’autres violations des droits humains perpétrées sous la supervision du NISS. Renoncer à sa fonction ne doit pas signifier se soustraire à l’obligation de rendre des comptes pour de graves atteintes aux droits humains.

Renoncer à sa fonction ne doit pas signifier se soustraire à l’obligation de rendre des comptes pour de graves atteintes aux droits humains.

Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l'Afrique de l'Est, la Corne de l'Afrique et la région des Grands Lacs à Amnesty International,

« Les nouvelles autorités du Soudan doivent faire face aux violations des droits humains commises par le passé et entreprendre les réformes tant attendues qui permettront de garantir la non-répétition des crimes odieux relevant du droit international que le pays a connus pendant trois décennies.

« Elles doivent aussi révéler où se trouve l’ancien président Omar el Béchir et le remettre sans délai à la Cour pénale internationale afin de garantir que justice soit rendue pour les atrocités commises au cours de ses 30 années de régime. »

Omar el Béchir est inculpé de cinq chefs de crimes contre l’humanité et de deux chefs d’accusation de crimes de guerre par la Cour pénale internationale pour des violations commises par l’armée soudanaise au Darfour.