Maryam Aiwaisu

Nigeria. La police doit libérer immédiatement et sans condition une militante du mouvement #ArewaMeToo

En réaction à l’arrestation, mercredi 19 février, de l’une des cheffes de file du mouvement #ArewaMeToo, Maryam Awaisu, qui cherche à obtenir justice pour les victimes de violence sexuelle au Nigeria, Osai Ojigho, directrice d’Amnesty International Nigeria, a déclaré :

« Les autorités doivent libérer immédiatement et sans condition Maryam Awaisu, qui n’a fait que défendre les droits des femmes. Son arrestation semble viser à intimider et harceler cette femme et les autres personnes qui soutiennent #ArewaMeToo, un mouvement œuvrant pour que la justice soit rendue aux victimes de violence sexuelle au Nigeria.

« Lorsqu’ils ont arrêté Maryam, les policiers ont tenté d’accéder à son ordinateur portable et son téléphone mobile par la force. Leur objectif est manifestement de prendre connaissance des informations sensibles qu’elle et d’autres défenseur-e-s des droits humains ont recueillies en vue de demander justice pour les victimes de violence sexuelle.

Maryam Awaisu et les autres défenseur-e-s des droits humains participant au mouvement #ArewaMeToo ne doivent pas être réduits au silence ni punis pour leur travail essentiel.

Osai Ojigho, directrice d’Amnesty International Nigeria

« Maryam Awaisu et les autres défenseur-e-s des droits humains participant au mouvement #ArewaMeToo ne doivent pas être réduits au silence ni punis pour leur travail essentiel. Depuis trop longtemps au Nigeria, les femmes subissent différentes formes de violence sexuelle auxquelles les organes chargés d’appliquer la loi accordent rarement l’attention requise. Il est inacceptable que des femmes œuvrant en faveur de ces victimes fassent l’objet de telles arrestations et tentatives d’intimidation, et nous craignons que ces actions n’empêchent des victimes de violence sexuelle de chercher à obtenir justice. »

Complément d’information

Maryam Awaisu a été arrêtée mercredi 19 février sur son lieu de travail, situé à Kaduna, par un convoi d’agents de la tristement célèbre Brigade spéciale de répression des vols (SARS).

Un rapport d’Amnesty International sur la SARS est disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.amnesty.org/en/documents/afr44/4868/2016/en/.