Réagissant à l’information selon laquelle 49 hommes, femmes et enfants ont enfin pu débarquer après être restés bloqués en mer pendant 19 jours tandis que leur demande pour débarquer dans un port sûr était refusée, Elisa De Pieri, chercheuse sur l’Europe du Sud au sein d’Amnesty International, a déclaré :
« Après avoir passé près de trois semaines ballottés par les flots houleux, ces femmes, ces hommes et ces enfants sont enfin sur la terre ferme mais il est honteux qu’ils aient dû attendre si longtemps.
Après avoir passé près de trois semaines ballottés par les flots houleux, ces femmes, ces hommes et ces enfants sont enfin sur la terre ferme mais il est honteux qu’ils aient dû attendre si longtemps.
Elisa De Pieri, Amnesty International
« Le spectacle dangereux et indécent des personnalités politiques se chamaillant tandis que des êtres humains sont pris au piège sur une mer de cruelle indifférence ne doit pas se reproduire.
« Les autorités italiennes et maltaises ont délibérément et éhontément compromis le système de recherche et de sauvetage et ont utilisé des personnes comme des pions pour négocier des politiques migratoires. Mais leur dur mépris pour la sécurité de ces gens a été renforcé par l’incapacité des dirigeants européens à les aider rapidement.
Le spectacle dangereux et indécent des personnalités politiques se chamaillant tandis que des êtres humains sont pris au piège sur une mer de cruelle indifférence ne doit pas se reproduire.
Elisa Pieri, Amnesty International
« Les États membres de l’Union européenne ne doivent plus tourner le dos aux personnes bloquées en mer et doivent de toute urgence s’accorder sur une politique de débarquement rapide et prévisible, conforme au droit international, et sur un système juste de répartition des demandeurs d’asile parmi les pays de l’UE. »
COMPLÉMENT D’INFORMATION
L’aspect injuste des règles européennes en matière d’asile (le règlement de Dublin) n’encourage pas un débarquement rapide. Ces règles déterminent quel pays est responsable de l’examen de la demande d’asile.
En général, c’est le pays par lequel la personne demandeuse d’asile a pénétré dans l’UE qui a cette charge. De ce fait, un petit nombre de pays sont contraints d’étudier la majorité des demandes. En novembre 2017, le Parlement européen a accepté de modifier de façon radicale le règlement de Dublin, en suggérant un mécanisme contraignant visant à faire en sorte que tous les pays de l’UE accueillent un nombre équitable de personnes fuyant la violence et les persécutions.
Pour plus d’informations, consultez notre rapport de 2018 en anglais : https://www.amnesty.org/en/documents/eur30/8906/2018/en/