Afrique du Sud. Le jugement rendu contre une compagnie minière est une victoire pour les communautés marginalisées à travers le pays

Réagissant à la décision rendue par la Haute Cour du nord de la province de Gauteng, qui a décidé que le gouvernement ne pouvait pas accorder de licence d’exploitation pour le projet de mine de titane à Xolobeni sans avoir au préalable obtenu le consentement des communautés indigènes, Shenilla Mohamed, directrice d’Amnesty International Afrique du Sud, a déclaré :

« Cette décision de justice progressiste représente une victoire pour les habitants de la région de Xolobeni, qui se battent depuis longtemps pour que soit respecté leur droit de dire non aux exploitations minières sur leurs terres ancestrales. Ce jugement indique clairement aux compagnies minières multinationales qu’elles ne peuvent pas piétiner les droits des gens pour faire du profit.

Ce jugement indique clairement aux compagnies minières multinationales qu'elles ne peuvent pas piétiner les droits des gens pour faire du profit.

Shenilla Mohamed, directrice d'Amnesty International Afrique du Sud

« Cette décision est une victoire non seulement pour cette communauté, mais aussi pour les autres communautés à travers le pays qui se battent pour protéger leurs terres, leur héritage et leur culture.

« Le gouvernement doit respecter ce jugement et veiller à obtenir le consentement éclairé des populations indigènes avant d’accorder des licences d’exploitation minière à l’avenir. »

Cette décision est une victoire non seulement pour cette communauté, mais aussi pour les autres communautés à travers le pays qui se battent pour protéger leurs terres, leur héritage et leur culture.

Shenilla Mohamed

Complément d’information

Filiale de la compagnie minière australienne MRC, Transworld Energy and Minerals (TEM), a demandé en 2008 le droit d’extraire du titane dans le district d’uMgungundlovu, dans la province du Cap-Est .

Les villageois de Xolobeni, au Pondoland, ont créé le Comité de crise d’Amadiba (ACC) en 2007 pour contester ce projet minier, expliquant qu’il les dépossédait de leurs terres ancestrales et menaçait de les priver de leur histoire et de leurs moyens de subsistance.