Pérou. La décision d’annuler la grâce accordée à Alberto Fujimori confirme que les droits des victimes doivent l’emporter sur les décisions politiques

Réagissant à la décision de la Cour suprême péruvienne d’annuler la grâce accordée le 24 décembre 2017 à l’ancien président Alberto Fujimori, Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International, a déclaré :

« La décision de la Cour suprême est une victoire pour les victimes des graves violations des droits humains pour lesquelles l’ancien président Alberto Fujimori a été condamné à 25 ans de prison. Elle reconnaît le combat historique des familles des victimes, qui se battent depuis des années pour leur droit à la vérité, à la justice et à des réparations. Cette décision fait aussi clairement savoir que les crimes contre l’humanité ne peuvent pas rester impunis. »

Cette décision fait aussi clairement savoir que les crimes contre l’humanité ne peuvent pas rester impunis.

Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International

« La Cour suprême a suivi la voie indiquée par la Cour interaméricaine des droits de l’homme, selon laquelle la grâce accordée à l’ancien président Alberto Fujimori est incompatible avec les obligations internationales de l’État péruvien. Amnesty International salue cette décision et est solidaire des victimes, qui attendent que les peines prononcées soient purgées dans leur totalité. »

Marina Navarro, directrice d’Amnesty International Pérou, a déclaré :

« L’annulation de la grâce accordée à Alberto Fujimori est une victoire pour les familles des victimes, qui sont descendues dans les rues pour demander que leur droit à la vérité, à la justice et à des réparations soit respecté. Les autorités judiciaires péruviennes se sont aujourd’hui prononcées clairement en faveur des victimes de graves violations des droits humains. »