Des enfants et des jeunes Péruviens mettent en lumière leurs droits lors d’un débat général à l’ONU

Sur des sujets allant de la lutte contre la violence fondée sur le genre à la promotion de l’égalité, des enfants et des jeunes du Pérou passeront à l’action et appelleront au changement lors d’une réunion de haut niveau consacrée aux enfants qui défendent les droits humains, qui se tiendra à Genève, en Suisse.

Militants des droits des jeunes, Yilda, 24 ans, et Luis, 16 ans, assisteront à un débat général du Comité des droits de l’enfant de l’ONU en tant que membres d’Amnesty International Pérou.

Yilda, 24 ans, originaire du Pérou, a été témoin direct des effets dévastateurs de la violence fondée sur le genre. Elle a été traquée et harcelée par son ex-petit ami pendant des mois et, bien qu’elle l’ait dénoncé, les autorités n’en ont pas tenu compte. Pourtant, elle est toujours déterminée à se faire entendre.

« Je travaille sur ces questions parce que cela renforce mes capacités et m’aide à aller mieux. J’ai rencontré beaucoup de filles qui ont vécu les mêmes problèmes que moi et je veux faire en sorte qu’elles soient soutenues et entendues, témoigne Yilda. Nous sommes nombreux à vouloir le changement au sein de notre communauté, nous méritons que nos voix soient entendues et respectées. »

Péruvien lui aussi, Luis, 16 ans, mineur et défenseur des droits humains, s’attache à renforcer le pouvoir d’agir d’autres enfants et adolescents grâce à l’éducation aux droits humains.

« Si tous les jeunes connaissaient leurs droits et comment les faire valoir, nous pourrions vivre dans une société meilleure », a déclaré Luis.

Les jeunes comme Yilda et les enfants comme Luis font face à des obstacles pour pouvoir exercer leurs droits humains et sont réduits au silence en tant que jeunes défenseurs de ces droits. D’autres formes d’oppression accentuent la discrimination liée à l’âge dont sont victimes nombre d’entre eux. Pourtant, avec le soutien d’organisations comme Amnesty International, ils prennent les rênes et continuent de faire des vagues.

« Loin d’être des spectateurs passifs ou des victimes, les enfants et les jeunes peuvent être des agents du changement. Ils ont montré à maintes reprises leur capacité à revendiquer leur liberté de manière créative et non-violente et nous voulons continuer de renforcer leur pouvoir d’action et de les soutenir », a déclaré Sauro Scarpelli, directeur adjoint chargé des Campagnes à Amnesty International.