Libye. Le mandat d’arrêt décerné par la CPI contre le commandant des forces spéciales suscite des espoirs de justice

En réaction à l’annonce selon laquelle la Cour pénale internationale (CPI) a décerné un mandat d’arrêt mardi 15 août à l’encontre de Mahmoud al Werfelli (également orthographié Al-Werfalli), qui est accusé de crimes de guerre pour des actes perpétrés alors qu’il était commandant des opérations de la brigade des forces spéciales (Al Saiqa), une unité affiliée à l’Armée nationale libyenne (ANL), la directrice des recherches pour l’Afrique du Nord à Amnesty International, Heba Morayef, a déclaré :

« La décision prise aujourd’hui par la CPI est une étape importante dans la lutte contre l’impunité généralisée pour les responsables de crimes de guerre en Libye. Mahmoud al Werfelli dirigeait une unité de l’armée qui est accusée d’avoir commis des atrocités, notamment des exécutions extrajudiciaires de personnes capturées non armées et sans défense.

« Les autorités libyennes doivent immédiatement faire appliquer ce mandat d’arrêt et livrer Mahmoud al Werfelli à la CPI afin qu’il réponde de ses actes dans le cadre d’un procès équitable. Ce mandat envoie un message clair à ceux qui commettent ou ordonnent des crimes horribles : ils ne sont pas au-dessus des lois et ne resteront pas impunis.

Ce mandat envoie un message clair à ceux qui commettent ou ordonnent des crimes horribles : ils ne sont pas au-dessus des lois et ne resteront pas impunis.

Heba Morayef, directrice des recherches pour l’Afrique du Nord à Amnesty International

« L’incapacité des autorités libyennes et de la communauté internationale à faire en sorte que les auteurs présumés de crimes commis en Libye ces dernières années soient amenés à rendre des comptes a encouragé les parties au conflit à se comporter sans le moindre respect pour la vie humaine et le droit international. Nous exhortons la CPI à élargir ses enquêtes en Libye et à prendre en compte d’autres crimes commis tous les jours dans le pays. »

Amnesty International continue de recueillir des informations sur les violations des droits humains en Libye et a déjà signalé des crimes de guerre commis par l’ANL.