Singapour. L’exécution d’un homme malaisien condamné dans une affaire de trafic de stupéfiants est une violation du droit à la vie

En réaction à l’annonce de l’exécution du ressortissant malaisien Prabagaran Srivijayan à Singapour le 14 juillet, James Gomez, directeur de la région Asie du Sud-Est et Pacifique à Amnesty International, a déclaré :

« Cette exécution est une violation choquante du droit à la vie. Ce châtiment cruel a été infligé après un procès inique entaché d’irrégularités, ce qui rend cette atteinte au droit international d’autant plus choquante. »

Cette exécution est une violation choquante du droit à la vie. Ce châtiment cruel a été infligé après un procès inique entaché d’irrégularités, ce qui rend cette atteinte au droit international d’autant plus choquante

James Gomez, directeur de la région Asie du Sud-Est et Pacifique à Amnesty International

« Le fait qu’un appel était en cours dans son pays d’origine au moment de son exécution, ainsi que les graves inquiétudes quant à l’équité de son procès soulignent le mépris flagrant pour les garanties prévues par la loi dont ont fait preuve les autorités dans ces circonstances douteuses. »

Complément d’information

Prabagaran Srivijayan avait été déclaré coupable de trafic de stupéfiants et condamné automatiquement à la peine de mort en 2012, après la découverte de 22,24 grammes d’héroïne dans l’accoudoir d’un véhicule qu’il avait emprunté. Il a toujours clamé son innocence.

Les avocats de Prabagaran Srivijayan ont soulevé de graves inquiétudes quant à l’équité de son procès, notamment en raison du fait que les autorités n’ont pas donné suite à certains éléments et n’ont pas convoqué des témoins clés qui auraient corroboré sa version des faits.

Ses avocats ont engagé une procédure en Malaisie en mars 2017, demandant au pays de solliciter l’intervention de la Cour internationale de justice. Un appel était toujours en cours d’examen par la cour d’appel malaisienne. Les garanties internationales pour la protection des droits des personnes passibles de la peine de mort indiquent clairement qu’aucune exécution ne doit être menée tant que des procédures d’appel sont en cours. 

Une demande de sursis avait été déposée auprès de la cour d’appel de Singapour, mais avait été refusée le 13 juillet.