RDC. Les enfants qui travaillent ne doivent pas payer le prix de la transition du Royaume-Uni vers les véhicules électriques

En réaction à l’engagement pris par le gouvernement britannique d’interdire toute nouvelle voiture ou camionnette fonctionnant à l’essence ou au diesel d’ici 2040, Mark Dummett, chercheur sur la responsabilité des entreprises en matière de droits humains à Amnesty International, a déclaré :

« C’est une bonne nouvelle pour l’environnement et pour la qualité de l’air, mais les conducteurs doivent être conscients que, si les voitures électriques sont des véhicules verts, elles ne sont pas toujours propres.

« Nos recherches montrent qu’il est fort probable que le cobalt extrait de mines par des enfants et des adultes dans des conditions déplorables en République démocratique du Congo soit utilisé dans les batteries de voitures électriques. Les travailleurs de RDC, qui gagnent à peine un dollar par jour et risquent d’être victime d’accidents mortels ou de maladie, ne doivent pas payer le prix de la transition du Royaume-Uni vers les véhicules électriques.

« Les conducteurs voudront savoir que leurs nouvelles voitures ne sont pas associées à la souffrance d’enfants qui travaillent en RDC, cependant, un manque de transparence inquiétant sévit à travers toute l’industrie automobile, et de nombreuses marques de premier plan refusent de dévoiler des informations sur leurs chaînes d’approvisionnement en cobalt.

« Les constructeurs automobile sont désormais sous le feu des projecteurs, et nous les appelons à publier les mesures qu’ils prennent pour s’assurer que leurs chaînes d’approvisionnement ne sont pas entachées d’atteintes aux droits humains, afin que les consommateurs puissent être tranquillisés sur ce sujet. »

Pour plus d’informations sur le lien entre le travail des enfants et l’industrie des voitures électriques, consultez : https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2016/09/electric-cars-running-on-child-labour/