Afghanistan. Les forces de sécurité ouvrent le feu sur des manifestants criant leur colère après l’attentat de Kaboul

Les forces de sécurité afghanes ont ouvert le feu le 2 juin sur une foule de manifestants protestant contre l’insécurité au lendemain de l’attentat du 31 mai à Kaboul. En réaction, Biraj Patnaik, directeur pour l’Asie du Sud à Amnesty International, a déclaré :

« Le recours à la force excessive et meurtrière contre des manifestants criant leur colère au lendemain de l’un des attentats les plus sanglants en Afghanistan témoigne du mépris des autorités à l’égard de la vie des simples citoyens. Même si une minorité de manifestants a, selon certaines informations, usé de violence, notamment en jetant des pierres sur les policiers, cela ne justifie pas une réaction aussi excessive et meurtrière.

Le recours à la force excessive et meurtrière contre des manifestants criant leur colère au lendemain de l'un des attentats les plus sanglants en Afghanistan témoigne du mépris des autorités à l'égard de la vie des simples citoyens. Même si une minorité de manifestants a, selon certaines informations, usé de violence, notamment en jetant des pierres sur les policiers, cela ne justifie pas une réaction aussi excessive et meurtrière.

Biraj Patnaik, directeur pour l'Asie du Sud à Amnesty International

« Le peuple d’Afghanistan a droit à la justice et il faut mener immédiatement une enquête indépendante et efficace sur l’attentat, afin que les auteurs présumés soient amenés à rendre des comptes.

« Les autorités doivent aussi enquêter sur l’usage illégal de la force durant la manifestation et veiller à ce que les responsables de la mort des manifestants soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables. »

Selon les médias, au moins sept manifestants ont été tués lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la foule dans le centre de Kaboul.