Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les responsables présumés des homicides de détenus doivent être traduits en justice

Après la mort de 17 détenus tués par les forces de sécurité de Papouasie-Nouvelle-Guinée alors qu’ils s’échappaient de la prison de Buimo, à la faveur d’une évasion de grande ampleur, la directrice du bureau régional Asie du Sud-Est et Pacifique d’Amnesty International, Champa Patel, a déclaré:

« Les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée doivent immédiatement diligenter une enquête indépendante et efficace sur ces homicides. Elles doivent suspendre de ses fonctions tout agent impliqué jusqu’à la fin de l’enquête et soumettre les auteurs présumés à l’obligation de rendre des comptes dans le cadre d’un procès équitable, sans recours possible à la peine de mort. Il est alarmant que la première réaction des forces de sécurité soit de recourir à la force meurtrière contre des personnes non armées sans aucune préoccupation pour leur droit à la vie.

Il est alarmant que la première réaction des forces de sécurité soit de recourir à la force meurtrière contre des personnes non armées sans aucune préoccupation pour leur droit à la vie.

Champa Patel, directrice pour l'Asie du Sud à Amnesty International

« Les conditions sanitaires déplorables, la surpopulation et les longues périodes de détention provisoire ont déjà abouti à des évasions de grande ampleur par le passé. Il est indispensable que des réformes pénitentiaires soient adoptées et des mécanismes de reddition de comptes mis en place pour empêcher que de tels événements ne se reproduisent. Quelles que soient les infractions commises par les détenus, ils ont le droit d’être traités avec humanité.