Yémen. Le journaliste Yahia al Jubaihi condamné à mort par les forces houthies

Réagissant aux informations signalant que les forces houthies qui contrôlent la capitale du Yémen, Sanaa, ont condamné à mort le 12 avril le journaliste Yahya al Jubaihi, détenu de façon arbitraire depuis septembre 2016, parce qu’il aurait communiqué avec les forces de la coalition menée par l’Arabie saoudite, Samah Hadid, directrice en charge des campagnes au bureau de Beyrouth d’Amnesty International, a déclaré : 

« La peine de mort prononcée par les Houthis contre le journaliste Yahya al Jubaihi, à l’issue d’un procès inique, doit être immédiatement annulée. Il doit être rejugé selon une procédure conforme aux normes internationales relatives à l’équité des procès et sans recours à la peine de mort, ou remis en liberté.

La peine de mort prononcée par les Houthis contre le journaliste Yahya al Jubaihi, à l'issue d'un procès inique, doit être immédiatement annulée. Il doit être rejugé selon une procédure conforme aux normes internationales relatives à l'équité des procès et sans recours à la peine de mort, ou remis en liberté

Samah Hadid, directrice en charge des campagnes au bureau de Beyrouth d'Amnesty International

« Nous sommes également très inquiets ausujet d’une dizaine de journalistes détenus de façon arbitraire, sans inculpation ni jugement, par les forces houthies depuis près de deux ans. Ils doivent être autorisés à avoir régulièrement accès à des avocats et à contacter leur famille. Ils doivent être inculpés sans délai d’une infraction dûment reconnue par la loi et poursuivis en justice dans le cadre de procès équitables, ou remis en liberté sans délai. »

Complément d’information

Tout au long de l’année 2015 et jusqu’en 2016, Amnesty International a rassemblé des informations sur les agissements des Houthis et de leurs alliés, dont des unités de l’armée fidèles à l’ancien président Ali Abdullah Saleh, qui ont arrêté et détenu de façon arbitraire des détracteurs et des opposants, ainsi que des journalistes, des défenseurs des droits humains et des membres de la communauté baha’ie. De très nombreuses personnes ont été soumises à une disparition forcée.