RDC. Les deux experts de l’ONU ne doivent pas être morts en vain

Réagissant à l’assassinat de deux experts de l’ONU dans la province du Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC), Muthoni Wanyeki, directrice régionale du Bureau Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs, a déclaré :

« Ces personnes ne doivent pas être mortes en vain ; leur assassinat rappelle qu’il est absolument urgent que cessent dans la province du Kasaï les violences qui ont jusqu’à présent fait plus de 400 morts. Les deux experts de l’ONU ont perdu la vie en tentant de faire la lumière sur ces violences.

Ces personnes ne doivent pas être mortes en vain ; leur assassinat rappelle qu'il est absolument urgent que cessent dans la province du Kasaï les violences qui ont jusqu'à présent fait plus de 400 morts.

Muthoni Wanyeki, directrice régionale du Bureau Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs

« Le gouvernement de la RDC doit en outre mener lui-même une enquête sur ces assassinats, tout en facilitant les investigations conduites par l’ONU, et veiller à ce que les responsables répondent de leurs actes. Il doit également continuer de rechercher l’interprète et les trois conducteurs de motos taxis qui ont été enlevés en même temps qu’eux, et qui n’ont pas réapparu. »

Complément d’information

Les corps de deux experts de l’ONU – l’Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalán – ont été découverts le 27 mars, deux semaines après leur enlèvement.

Le gouvernement de la RDC a imputé ces assassinats au groupe armé de Kamuina Nsapu, qui s’est livré contre les civils à de nombreuses atteintes aux droits humains dans le cadre des affrontements qui se sont produits avec les forces armées de la RDC depuis que son dirigeant a été tué par les forces de sécurité il y a six mois.