Slovénie. Les modifications de la Loi sur les étrangers priveront les réfugiés de protection

Le nouveau texte qui doit être adopté le 26 janvier 2017 priverait les réfugiés et les demandeurs d’asile de protections auxquelles ils ont droit au titre du droit européen et international et représente un grave recul pour les droits fondamentaux en Slovénie, a déclaré Amnesty International.

Les projets de modification de la loi sur les étrangers prévoient des mesures d’urgence spéciales permettant de refuser l’entrée des personnes arrivant aux frontières et d’expulser automatiquement des migrants et des réfugiés entrés clandestinement en Slovénie, sans examiner leurs demandes d’asile ni les risques auxquels ils seraient exposés à leur retour.

« Au lieu de reconnaître les réfugiés et les demandeurs d’asile comme des personnes fuyant les horreurs de la guerre et ayant besoin de protection, ces amendements les traitent comme une menace à la sécurité nationale et les privent de protections vitales inscrites dans le droit international, a déclaré Jelena Sesar, chercheuse sur les Balkans et l’Union européenne à Amnesty International.

Au lieu de reconnaître les réfugiés et les demandeurs d'asile comme des personnes fuyant les horreurs de la guerre et ayant besoin de protection, ces amendements les traitent comme une menace à la sécurité nationale et les privent de protections vitales inscrites dans le droit international.

Jelena Sesar, chercheuse sur les Balkans et l'Union européenne à Amnesty International

« En fermant ses frontières à ces personnes désespérées et en tournant le dos à ses obligations internationales, la Slovénie emboîte hélas le pas à ses voisins – la Hongrie et l’Autriche. C’est d’autant plus regrettable pour un pays qui se targue d’avoir entre autres principes fondateurs une approche progressiste envers les droits humains. » 

Les pays des Balkans ne doivent pas mettre en œuvre des mesures visant à renvoyer illégalement les réfugiés, les migrants et les demandeurs d’asile et à les priver de protection. Beaucoup sont des mineurs non accompagnés fuyant la guerre et la persécution.