Bahreïn. La dissolution du principal parti d’opposition est une attaque flagrante contre la liberté d’expression et d’association

En réaction à la décision d’un tribunal de Bahreïn le 22 septembre de confirmer la dissolution d’Al Wefaq, principal mouvement d’opposition politique du pays, Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer à Amnesty International, a déclaré :

« La décision de confirmer la dissolution d’Al Wefaq est une attaque flagrante contre la liberté d’expression et d’association, et une tentative éhontée de supprimer toute critique à l’égard du gouvernement à Bahreïn.

La décision de confirmer la dissolution d'Al Wefaq est une attaque flagrante contre la liberté d'expression et d'association, et une tentative éhontée de supprimer toute critique à l'égard du gouvernement à Bahreïn.

Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer à Amnesty International

« Les autorités bahreïnites n’ont pas présenté de preuves crédibles démontrant qu’Al Wefaq est autre chose qu’un mouvement d’opposition pacifique, qui cherche à amener des réformes dans le pays face à la répression croissante du gouvernement.

« En l’absence d’institutions indépendantes chargées de suivre les actions du gouvernement et d’amener les autorités à rendre des comptes, les mouvements d’opposition pacifique sont essentiels. Faire taire les voix critiques favorise les violations des droits humains et les abus de pouvoir. »

Complément d’information

La décision initiale rendue le 17 juillet se fondait sur les accusations selon lesquelles Al Wefaq a prôné la violence dans plusieurs tweets en 2015, critiqué le gouvernement, encouragé la tenue de manifestations et de sit-in incitant à une opposition confessionnelle, et exprimé sa solidarité avec son secrétaire général incarcéré, Sheikh Ali Salman, prisonnier d’opinion.

En juin, les autorités de Bahreïn ont suspendu les activités d’Al Wefaq, fermé ses locaux et gelé ses avoirs.