Australie/Papouasie-Nouvelle-Guinée. La fermeture du camp de l’île de Manus doit amorcer la fin du cauchemar pour les réfugiés détenus offshore

En réaction à l’annonce, le 17 août 2016, de la fermeture du centre de détention pour réfugiés géré par le gouvernement australien sur l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Anna Neistat, directrice des recherches à Amnesty International, a déclaré :

« Amnesty International se félicite de cette annonce concernant la fermeture du camp, mais exhorte le gouvernement australien à transférer les personnes qui s’y trouvent actuellement en Australie. Il ne faut pas oublier que le gouvernement a mis en place dans deux centres de détention un système d’abus délibérés et de cruauté à l’égard de près de 2 000 personnes qui sont simplement en quête d’un lieu sûr pour reconstruire leur vie.

« Amnesty International invite le ministre australien de l’Immigration et de la Protection des frontières, Peter Dutton, à confirmer sans délai le calendrier qui présidera à la fermeture du camp et à réinstaller les réfugiés en Australie. Le traitement extraterritorial des réfugiés ne doit plus faire partie de la réponse apportée par l’Australie à ceux qui tentent d’y arriver par bateau en quête de protection. »

Le gouvernement australien doit rendre des comptes pour les nombreuses années de préjudices infligés à ces personnes en quête de protection, et assumer sa part de responsabilité et traiter équitablement les demandeurs d'asile.

Anna Neistat, directrice des recherches à Amnesty International

Amnesty International a récemment enquêté sur les conditions à Nauru, et en novembre 2013, notre équipe de chercheurs s’était rendue sur l’île de Manus. Ils ont mis au jour une politique de violations délibérées des droits humains mise en place par le gouvernement australien. Ces abus ont fini par être dévoilés au monde entier.

« Il est grand temps que les personnes prises au piège sur l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et sur Nauru soient transférées en Australie afin que leurs demandes d’asile soient examinées et qu’elles puissent vivre dans la société. Le gouvernement australien doit rendre des comptes pour les nombreuses années de préjudices infligés à ces personnes en quête de protection, et assumer sa part de responsabilité et traiter équitablement les demandeurs d’asile. »