Le secrétaire général d’Amnesty va plaider à Rabat en faveur de recherches sur les droits humains au Maroc/Sahara occidental

Le secrétaire général Salil Shetty doit rencontrer le Premier ministre marocain.

Salil Shetty, secrétaire général dAmnesty International, se rend à Rabat les 17 et 18 mars afin de rencontrer le Premier ministre Abdelilah Benkirane et des représentants du gouvernement, en vue dobtenir des garanties quant à la possibilité pour lorganisation de mener des missions détablissement des faits au Maroc et au Sahara occidental.

Depuis 17 mois, Amnesty International na pas pu mener de recherches sur la situation des droits humains dans le pays. En juin 2015, deux délégués ont été arrêtés, placés en détention et expulsés du pays. Depuis un an et demi, les autorités ont également interdit plusieurs événements déducation aux droits humains proposés par Amnesty International au Maroc et durci les restrictions visant dautres ONG locales et internationales.

« Nous sommes ravis davoir loccasion de débattre de la situation des droits humains avec le Premier ministre Abdelilah Benkirane. Depuis cinq ans, à la suite de ladoption de sa nouvelle Constitution, le Maroc a adopté des réformes prudentes mais importantes, afin de faire coïncider ses lois et institutions nationales avec les normes internationales relatives aux droits humains. Le Maroc doit maintenant se diriger avec assurance vers la pleine réalisation de ces réformes dans la pratique, notamment via lexamen de son bilan des droits humains », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général dAmnesty International.

La délégation rencontrera également le ministre de la Justice et des Libertés, dautres ministres du gouvernement, des membres du Parlement, et des représentants dautres institutions, notamment du Conseil national des droits de lhomme (CNDH), ainsi que des représentants dorganisations marocaines de la société civile, y compris des victimes de violations des droits humains.

Outre la possibilité de mener des recherches, la délégation sentretiendra avec les autorités marocaines de préoccupations relatives aux droits fondamentaux et de recommandations liées aux réformes judiciaires.